24.12.04

Carrément méchant, jamais content.

Steven, il est pas très clair ton blog, là...

La dernière fois ou j'ai pleuré en regardant un film, c'était pour Deep Impact.
Réaliser que je pleurais devant Deep Impact m'avait fait pleurer deux fois plus encore.
Je m'en rappelle d'autant mieux que je pleure rarement en regardant les films.
J'ai du pleurer pour Bambi, il me semble que j'étais pas très frais pour Breaking the Waves et donc Deep Impact.

Je me suis découvert une sensibilité à fleur de peau sur le tard, à peu près au même moment où j'ai pris conscience que je ne pourrai pas faire carrière comme acteur pornographique, même dans une bande annonce de très courte durée.

Pourtant, comme il me semble ne pas être le dernier à m'efforcer de saisir l'absurde d'une situation tragique, je me suis toujours pensé à l'abri du moindre épanchement morveux.
Mais je me suis finalement rendu compte que j'avais l'émotion plutôt facile pour tout ce qui avait trait aux belles démonstrations d'humanité, lorsque l'humble et l'honnête triomphent devant le puissant malfaisant.
Je me trouve traversé d'un frisson sincère devant les manifestations démocratiques spontanées qui éclosent sporadiquement au gré des diverses turpitudes politiques dont nous régale le Monde Moderne.
Chaque fois que la Justiceuh triompheuh, putaing, moa ca meuh reng tout choseuh, comme dirait Charles Pasqua. J'ai même pleuré en découvrant de visu la Statue de la Liberté, Ok ?

Mais bon, là, à part le gros qui a gagné au Euro Million et Auxerre-Nantes, des victoires du Bien sur le Mal, j'en vois pas des masses.

Il n'en demeure pas moins que je me trimballe un vieux fond de larmes depuis quelques jours.

Rien de bien méchant je crois, à part cette paupière gauche qui palpite un peu trop nerveusement à mon goût,
mais il n'agirait pas qu'on me pique la dernière place restante du wagon, si on ne veut pas que je me jette au sol en position foetale, éructant un cri primal du plus bel effet.

La fatigue, le stress, l'esprit de Noël, va savoir, je me perdais en conjectures hasardeuses et m'efforçais d'épeler correctement fluoxetine, au cas ou je doive composer un haïku sur le bloc d'ordonnances que le vétérinaire m'avait gentiment donné la dernière fois ou il s'était absenté chercher une injection d'antitoxique.

Me voilà néanmoins de sortie, histoire de ne pas arriver les mains vides aux agapes prochaines,
l'impromptu Pauillac Bellegrave découvert ne parvenant même pas à égayer cette journée crépusculaire.

Et puis je la vis.
Brune, féline, timide mais pleine de vie.
Fortement troublée lorsque nos regards se croisèrent, elle tenta de détourner le regard et dut changer de direction pour tenter de m'éviter, mais c'était trop tard, j'étais déjà sur elle.

J'ai toujours fait cet effet aux femmes. Troublées par mon charme animal, elles ne sont plus que des frêles petites choses entre mes bras rassurants.

Enfin, en l'occurrence là, c'était plutôt une petite fille de 3 ans, qui rentrait de promenade avec ses parents de voisins. Mes copains voisins.

Sa crise de timidité passée, elle me fît un large coucou de la main en s'appliquant à agiter correctement sa paume, me souriant, tel Cassius Clay, du peu de dents qu'elle avait été en mesure de produire durant ce temps imparti.
Elle s'en foutait un peu elle, je crois, de la démocratie galopante et des météorites aveugles.

Finalement,
le Pauillac avait un peu plus de gueule après.



1 Comments:

J'hesite entre ":)" pour l'effet du post sur moi et ":/" pour ce que j imagine derriere.

Tu-Devineras-Qui

By Anonymous Anonyme, at 12:44 PM  

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