28.1.05

Quick and Dirt Bastard Pop

Juste parce que j'ai une petite faiblesse pour le morceau original et que je trouve que ces vocals s'y marient pas trop mal, même si c'est peut être un poil perfectionnable (facile facile de critiquer), je vous indique le lien d'un des derniers morceaux de DJ Zebra.

Ca va finir par éclater à la face du monde tout ce bon travail, quand on voit que même NRJ ressort un sortof bootleg entre redman et pink vieux de... 2 ans ?

Un bootleg, donc, entre le Boys and Girls de Blur et La réalité d'Amadou et Mariam.

Amadou and the boys Mioum Mioum.

On se passe ca et hop, le vendredi est déjà presque fini.

[edit]
Apparement, ce qu'on m'avait dit est vrai, puisqu'il le dit lui même sur son site.

DJ ZEBRA SUR FRANCE INTER
Depuis le 6 Janvier, Zebra présente un bootleg tous les jeudi dans l'émission Ondes de choc de Laurent Lavige sur France Inter, entre 23h30 et Minuit.


Mioum²

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[mioum]
Ca va commencer à se voir, cette grosse motivation du vendredi

DJ Godzilla qui s'en prend clairement au I hate to say i told you so des The Hives.

I told you so Godzilla Remix

C'est clairement moins énorme que le Where's Your Hate At? - Basement Jaxx / Hives de Soundhog, mais ce riff sur ce breakbeat pas trop pourri ca devrait permettre de tenir cet après midi.
[/mioum]

27.1.05

Scènes Supplémentaires en VOST (4)

Moi : Le Nutella, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours trouvé que ça avait le goût de la misère, sous toutes ses formes. Une synthèse déprimante d'un bonheur facile un peu merdique. Mets ca sur le compte des allemands, si ca te fait plaisir.

Elle : Oui, mais alors, comment tu expliques qu'ils n'ont pas de Nutella dans les pays pauvres ?

La valse à mi-temps


L'or coule à flots.

Je ne pensais pas que mes flâneries me mèneraient en de tels lieux.

Une fête foraine. Une de plus.

J'ai un drôle de rapport avec ces endroits.
Très souvent en effet, lors de promenades anodines, il m'est arrivé de me retrouver égaré au beau milieu de ces baraquements itinérants, toujours situés en des endroits incongrus.

A croire que nous avons rendez vous, eux et moi.
Que s'y trouve un message au sens profond que le Destin s'acharnerait à vouloir me faire comprendre.

Du souvenir des fêtes foraines de mon enfance, je garde en tête des cris hystériques, un mouvement perpétuel, de la joie absolue.

Du constat de la réalité qui me fait face, je suis un peu plus mitigé.
La plus belle fête foraine que j'ai pu rencontrer était à Coney Island, en ruine, on pouvait y trouver un grand huit à l'abandon, rouillé, à mi chemin entre les quartiers russes de Little Odessa et la mer polluée de l'Atlantique.

C'est triste, en fait, une fête foraine.
Que dire alors d'une fête foraine vide.

Ce qui frappe avant tout c'est cette impression de vide. De l'espace à ne plus savoir qu'en faire.

On déambule à travers les stands, entre les mauvaises copies de peluches, les canards nageurs en plastique, le tir à la carabine, à l'arc, à la boule de sciure.
Les manèges qui tournent à vide.

Au loin, un immense manchon à air, représentant un bonhomme au chapeau de clown, est balancé mollement de gauche à droite. On dirait qu'on lui a brisé les jambes et qu'il se démène pour tenter néanmoins d'avancer. Il est ridicule, dans sa stature hésitante qui fait du sur-place.

Les forains, eux, sont assis résignés, le regard vide.
Ceux qui ont un dernier sursaut d'orgueil emploient des méthodes à la limite de l'aggressif, dans l'espoir vain de capter l'attention du pauvre badaud égaré.

Cette musique tonitruante sur des accords faciles, ponctuée de courtes mélodies échappées de machines electroniques, cette odeur lourde de nourriture qui pénètre jusqu'aux pores de la peau, ces fresques grotesques aux couleurs aveuglantes censées vanter l'exhaltation du grand frisson, Ces néons bariolés capables de rivaliser avec les étoiles.

Tout celà m'a fait repenser à cette soirée sur la plage, dans un de ces restaurants boites de nuit à entrée contrôlée, où l'on exhibe la profondeur de son âme à grands coups de black american express, entre deux danseuses dénudées et huilées.

Elle, elle tranchait carrément dans cette faune. Totalement incongrue.

Accusant vraisemblablement la soixantaine, elle avait une silhouette et une coupe de cheveux qu'on rencontre sur les concierges des films policiers des années 50. Petite, ronde, une coupe péroxydée, elle portait des vétements de très mauvais goût aux couleurs aveuglantes.

Son maquillage était bariolé, capable de faire honte aux étoiles.

Elle allait sur la piste de danse, où ses mouvements était à la limite de l'aggressif dans l'espoir vain de capter l'attention d'un pauvre badaud égaré, puis s'en retournait s'asseoir à sa table seule, résignée, le regard vide.

Ce manége tourna à vide un bon petit moment.

Alors j'ai traversé tout cet espace entre nous dont on ne savait que faire et je l'ai invitée à danser.
A croire que nous avons rendez vous, elle et moi.
Son lourd parfum exhalait tant qu'il en pénétrait jusqu'aux pores de la peau.
Ce n'était rien pour moi.
Le temps que nous avons dansé, il me semble avoir ressenti l'exhaltation du grand frisson.
Etait ce elle ou bien moi ?


Je n'ai pas dansé avec elle. Que vous êtes crédules.
Moi, j'étais au loin, mollement balancé de gauche à droite, les jambes brisées, n'osant pas avancer.
Ridicile dans ma stature hésitante qui faisait du sur-place.


26.1.05

Docteur Jivago

Quelques lignes.

Le sommeil que j'appellais vainement de mes voeux m'est finalement tombé dessus hier soir, assez abruptement, à la manière d'un oncle fantasque de retour d'un voyage lointain.

21 heures et je bave déjà allègrement sur le col desserré de ma chemise, devant un flux ininterrompu de théories conspirationnistes.

Qu'importe la durée de la récupération, l'essentiel est de s'abandonner assez longtemps pour estomper ces hallucinations auditives qui commencent à se manifester.

Des siècles plus tard, je tente de revenir quelques instants à la surface, histoire de reprendre mon souffle et replonger de plus belle en apnée. Il fait bon. La vermine a été noyée en partie.

Du tréfond des abysses, je crois distinguer :
"...nous... ...lesbiennes..... louons des salles.... organiser.... des grandes soirées gode ceinture.."

Des voyants lumineux qui clignotent. Pavlov. Mais déjà, je coule à nouveau. Inéxorablement. Des cercles concentriques de plus en plus larges. Des milliers de mains qui me tirent à elles.

Impossible de lutter contre ce mouvement. Je tends les bras vers la lumière, j'implore un répit, mais je suis déjà ailleurs. Je suis à nouveau dans le Noir. C'est fini.

Je suis parti dans le train et il s'apprête à tomber au sol, terrassé par une crise cardique.
Ce matin, je n'ai jamais autant haï le sommeil que cette nuit.

24.1.05

Toutou, première fois.

J'aime bien les chiens.

J'aime bien cette passion énamourée qu'on peut lire dans leurs regards.
Cette confiance indestructible qu'ils nous vouent une fois le lien de la confiance établi.
Cette obéissance fondée sur le respect et l'amour offerts au Maitre, au Lider Maximo juste et bon qui les mènera sur le chemin illuminé de la victoire.
Une fois ce rapport construit, il sera maintenu dans une confiance aveugle jusqu'à la mort, contre vents et marées.

Je ne parle pas des chiens méchants,
ceux rendus fous par la violence d'un avilissement servile dont le seul but est de les rendre plus aptes à frapper en traître, en lieu et place de leurs minables kapos trop veules pour oser s'y frotter eux-mêmes.
Non, je n'aime pas les chiens méchants.

J'aime bien jouer avec eux, aussi.

Prétendre lancer la balle et les voir galoper au loin, à chercher de leur mieux l'hypothétique chute. Les voir s'asseoir comme on le leur a appris, avaler frénétiquement un morceau de biscuit en récompense. Les faire sauter à la hauteur souhaitée pour tenter d'attraper une quelconque distraction.

Et souffler néanmoins le chaud et le froid, s'ils deviennent un peu trop enthousiastes, un peu trop familiers. Un chef de meute doit savoir faire montre de force, lorsque celle ci est justifiée.

Ce que j'aime surtout, c'est les faire jouer à se suspendre à un bâton.

On prend un bâton relativement long et suffisament robuste, on laisse le chien s'y aggriper fermement de sa machoire et on le soulève doucement, à deux mains, jusqu'à ce qu'il ne touche plus terre.
Et on voit combien de temps tient le chien.

Tout est question de race et de tempérament.
D'éducation et d'obstination.

Certains chiens, étouffés par des couches successives d'affection et de d'infantilisation, lâchent très vite le morceau de bois.
Les plus gros, souvent, ne sont pas les plus résistants.
Il faut les voir alors, penauds, réclamer leur bout de bois. Les voir gratter de la patte et réclamer à nouveau le bâton. Ils souhaitent tellement pouvoir se refaire, avoir une seconde chance.
C'est si facile.

D'autres, en revanche, sont terriblement retors, il est pratiquement impossible de leur faire lâcher prise. On peut alors les faire tournoyer avec force, sans que pour autant ils lachent d'un iota leur prise.
C'est prodigieusement impressionnant.
On parle même d'histoires où il fallu une barre à mine pour déloger l'étreinte du chien.

mais je vous l'ai déjà dit, je n'aime pas les chiens méchants.

Et encore une fois, ce ne sont pas les plus gros les plus résistants.

Bien sûr, tout l'intéret réside alors dans les stratagèmes que l'Homme va mettre en pratique pour lui faire lâcher prise.
Tout l'intérêt est bien évidemment là.

Lui faire lâcher prise.

La suprématie de l'Homme sur le Chien.

On peut le distraire, le corrompre, lui mentir, avoir recours à la force, mais pas trop.
Quoique.
Un éventail démesurément disproportionné d'éventualités s'ouvre à soi afin de garder le contrôle de ce petit exercice. Celà en devient une question d'honneur. Ou un simple petit exercice anodin.

Au choix.

Mais une chose est sûre.
Ils lâchent toujours,
par fatigue ou par faiblesse, par lassitude ou par faim,
ils lâchent toujours.

Demain,
j'ai rendez vous avec mes supérieurs afin de discuter de ma carrière et de mon augmentation.

Combien de temps vais-je bien pouvoir tenir en l'air, la machoire aggripée au bâton ?

Je vous l'ai déjà dit, pourtant,
ce ne sont pas les plus gros les plus résistants,
et je n'ai rien d'un chien méchant.

23.1.05

Ladies and Gentlemen, the king has now left the building


Nous sommes tous si uniques.

Je crois que ça a commencé à déconner Mercredi dernier.

L'étreinte des crocs de la bête nichée dans mes boyaux s'est soudain faite plus aïgue et mes mains ont recommencé à trembler.
Rien de franchement décelable, bien sûr.
La journée a continué normalement, on pouvait peut être saisir parfois un regard inquiet de façon fugace.

Il se trouvait que le soir même, nous avions, une fois de plus, un départ à célèbrer. Petits fours et champagne frappé. On ne pouvait mieux tomber.
Alors j'ai bu, juste ce qu'il faut pour que je fasse montre d'une virilité à même de pouvoir assurer mes talents de force vive.
J'avais une cigarette à la main, sans trop savoir comment.

Et puis je me suis ensuite retrouvé dans ce gastronomique, aux pierres apparentes et à la cheminée qui crachait de l'enfer, en compagnie de cette affriolante attachée parlementaire. De l'alcool mondain. Des bougies parfumées, du Monsieur et de la carte des mets sans prix.
Et surtout ces bouteilles grand cru, tellement apaisantes.

Le séminaire du lendemain, dans un chateau 4 étoiles, avec des décideurs à gros budgets, était subitement plus laborieux.
Paumé au milieu de cette faune, avec ma gueule de bois et ma barbe naissante, je me souviens que je tentais tant bien que mal de réprimer de sévères baillements alors que le chargé régional des ventes s'escrimait à établir un contact intelligible. Peine perdue.
Je crois bien avoir été le seul à remarquer les mains légèrement tremblantes de l'intervenante au tailleur strict et je crois bien qu'elle à été la seule à remarquer la façon poussée dont je regardais ses jambes.

Un partout.

Au volant de la voiture, de retour aux bureaux, la radio cracha "bittersweet symphony", cette saucissonade de violons qui exhale à quel point il est possible de changer face à cette mascarade douce amère.
La chair de poule qui m'emplit devint rapidement douloureuse et mit un temps anormalement long à totalement disparaitre.

J'ai bifurqué de mon trajet. J'avais spontanément décidé de ne pas retourner travailler.
Une frénésie d'achats compulsifs de vêtements de luxe, de gadgets de haute technologie. De l'inutile et du clinquant. Je tapais presque du poing les chiffres du code de la carte. Toujours plus.

Je suis juste arrivé à l'heure à la soirée. J'avais écrit mon nom dans du béton frais, peu avant.

Je ne pouvais plus mourir, alors.

Je n'avais rien à leur dire. Je n'avais pas de cadeau pour la maîtresse de maison et je m'en foutais franchement. J'avais bu un peu avant déjà, ces automatismes tellement bien réglés, ces rituels instinctifs. J'ai encore bu, la bête se tenait presque calme. Je crois que j'avais envie de pleurer.
J'ai bu tout ce qui passait à portée de main, ma voix s'éraillait progressivement.

Et je suis enfin parvenu à tout oublier. Un blanc de trois heures. L'oubli. Enfin.

Aucun souvenir, à part peut être avoir voulu trancher la gorge d'un des convives avec le couteau à gateau que je tenais à la main, parcequ'il me semblait qu'il avait manqué de respect à mes cheveux.

Au réveil, ce matin, en sueur, après des rêves agités de mer et de noyade, je me suis retrouvé recroquevillé dans mon costume fripé de la veille, par terre, au pied du lit.
Quelques traces de sang séché sur mon pantalon. Le goût du sang dans ma bouche.

Chercher querelle à la terre entière.

Mais j'avais à présent une certitude limpide.
Je savais comment cela avait commencé Mercredi dernier.

C'etait à la lecture de cette petite bande dessinée dans le Charlie Hebdo de la semaine.
Elle était indécellable pourtant, tapie dans un coin de page, entre deux articles culpabilsants.
Dans une courte histoire de psychanalyse, un des personnages posait la question suivante :

"Avez vous le sentiment d'exister, Monsieur ?"

J'ai pris une douche, j'ai commandé un billet pour les Caraïbes.


Altitude

"- Tu sais *pff* il n'y a que neuf montagnes de plus de huit mille mètres ? On les appelle les huit mille. Ado, je pensais que ce serait cool d'escalader *pff* les huit mille.

- J'avais à peu près la même idée sur des filles de ma classe de littérature anglaise."

In Concrete. Paul Chadwick. Dark Horse Comics / Semic.

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