20.8.05

Page Cornée III

" Arturo a brisé la fenêtre de la cusine, dit-elle.
- Brisé ? Comment ?
- Il a poussé la tête de Federico à travers.
- Fils de pute.
- Il n'a pas fait exprès. C'était par jeu.
- Et toi qu'as-tu fait ? Rien, j'imagine.
- J'ai mis de l'iode sur la tête de Federico. Une coupure sans gravité. Rien de sérieux.
- Rien de sérieux ! Ca veut dire quoi, rien de sérieux ! As-tu puni Arturo ?
- Il était furieux. Il voulait aller au spectacle.
- Et il y est allé.
- Les gosses adorent le spectacle.
- Le sale petit fils de pute.
- Svevo, pourquoi parles-tu ainsi ? C'est ton fils.
- Tu l'as gâté. Tu les as tous gâtés.
- Il te ressemble, Svevo. Toi aussi, tu faisais les quatre cents coups.
- Tu te moques de moi ? M'as tu déjà surpris à pousser la tête de mon frère à travers une fenêtre ?
- Tu n'as jamais eu de frère, Svevo. Mais tu as poussé ton père dans l'escalier, et il s'est cassé le bras.
- C'est de pas de ma faute si mon père.. Oh, laisse tomber."

John Fante in Bandini

18.8.05

Page Cornée I

" - Je m'offense, quand les gens refusent ce que je leur offre. Je ne peux pas vous dire à quel point je suis offensé. Offensé au point de craquer. D'accord, certaines personnes ne sont guère réputées comme avaleuses. Mais tout de même, je suis blessé de partout. En fait je me vois bien avec un puissant fusil et des tas de munitions. Je me tiens à une fenêtre, bien au dessus de la rue.
- Et ensuite ?
- C'est tout ce que je raconte.
- Mettons nous d'accord.
- Mon échelle psychologique des valeurs est ce qu'elle est, et je n'y peux rien."

Dans la série, j'ai lu un livre, Don DeLillo in L'étoile de Ratner.

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