" Arturo a brisé la fenêtre de la cusine, dit-elle.
- Brisé ? Comment ?
- Il a poussé la tête de Federico à travers.
- Fils de pute.
- Il n'a pas fait exprès. C'était par jeu.
- Et toi qu'as-tu fait ? Rien, j'imagine.
- J'ai mis de l'iode sur la tête de Federico. Une coupure sans gravité. Rien de sérieux.
- Rien de sérieux ! Ca veut dire quoi, rien de sérieux ! As-tu puni Arturo ?
- Il était furieux. Il voulait aller au spectacle.
- Et il y est allé.
- Les gosses adorent le spectacle.
- Le sale petit fils de pute.
- Svevo, pourquoi parles-tu ainsi ? C'est ton fils.
- Tu l'as gâté. Tu les as tous gâtés.
- Il te ressemble, Svevo. Toi aussi, tu faisais les quatre cents coups.
- Tu te moques de moi ? M'as tu déjà surpris à pousser la tête de mon frère à travers une fenêtre ?
- Tu n'as jamais eu de frère, Svevo. Mais tu as poussé ton père dans l'escalier, et il s'est cassé le bras.
- C'est de pas de ma faute si mon père.. Oh, laisse tomber."
John Fante
in Bandini
3 Comments:
Très décousu, extrêmement réaliste, j'aime beaucoup ce style.
Ah, tiens, mon blog a réouvert aussi :)
Oui,
allez voir les mollets de Raf !
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