17.12.04

L'armée des morts


..manger...cervelle fraîche...

J'ai toujours bien aimé les zombies.

Pas les gens le regard dans le vague le matin dans le train,
les zombies de cinema, les morts vivants, ceux qui mangent les vivants,
envahissent le monde et pour etre franc,
ne foutent pas grand chose de leurs journees.

Je ne compte plus le temps que j'ai passe à rechercher des abris face à leur imminente invasion du monde.
A discuter les conséquences d'un tel evènement, les diverses façons de s'y adapter.
Encore maintenant, d'ailleurs, lorsque je vois quelquechose d'utile je le note mentalement, parceque ca "pourrait servir un jour".
J'ai meme ecrit un peu sur le sujet, ayant vaguement en tete l'idee d'un livre guide de survie jamais abouti,
Max Brooks s'y étant depuis essayé avec succès.

J'ai bien conscience que c'est un peu futile comme lubie,
pour rester sobre dans l'adjectif,
mais je n'y peux rien, j'ai beau en plaisanter,
ca doit vraisemblablement toucher une corde sensible,
j'ai en moi cette indicible sensation que cela peut arriver.
Dans une moindre mesure je crois aussi aux super pouvoirs, mais c'est un autre débat.

Il n'y a même pas de délire folklorique morbido-masturbo-pipobimbatoire,
le sujet me passionne et je pense juste qu'"il faut se tenir prêt",
comme disaient nos grands parents qui stockaient méticuleusement elastiques, trombones et autres boutons dans des sacs de plastique froisses.

Ce long panagérique pour en venir au fait :

comme l'année dernière et les années précédentes à même date,
l'OMS réitère son message d'alerte concernant la grippe aviaire et les conséquences terribles qui en découleront
quand le virus mutera avec le virus de la grippe pour se répandre en pandémie.
En général, le citoyen moyen se sent vaguement concerné et puis oublie,
mais cette information me colle une fixette pas possible, et je repense à nouveau aux zombies.
Alors bien sur, il y a des virus terribles, mortels et bien plus présents dans nos vies que cette hypothétique némésis,
mais bon,
j'ai ressorti mes petits carnets de notses de survie en milieu hostile. A tout hasard.


16.12.04

Mon carnet people d'éveil


Ceci n'est pas une pipe.


1/ Economie

Pour ceusse qui pratiquent encore et malgré tout les informations télévisuelles,
je ne sais pas si vous l'avez déjà vu,
mais il y a un monsieur officiant dans le journal de la nuit de France 2 que je trouve assez fascinant.
C'est Pierre Barri dont je ne suis absolument pas sur de l'orthographe.

Il vient parler des sujets économiques du moment, sur un ton mi billet d'humeur, mi cours pour débutants.
Il n'est pas vraiment charismatique, ni particulièrement impertinent, mais ses analyses sont toujours claires, rarement alambiquees et tres peu teintees de déférence envers quiconque.

Dans un paysage audiovisuel larqement à la hauteur de ses piètres prétentions, je guette chacune de ses apparitions assez avidement.

Hier soir, donc, EDF vu par Pierrot.
En gros, je vous le fais de tete :
"il manque 30 Milliards a EDF, vu comment ils ont géré le binou, c'est pas etonnant.
Ils vont devoir maintenant trouver de l'argent la ou ils peuvent, et ca va etre comme prevu par une capitalisation boursiere, des revente d'actifs non strategiques,une augmentation des tarifs et des licenciements. Mais attention, ce qui marche sur la papier ne marchera pas forcement dans la realite
parceque les syndicats vont lui foutre au cul"
de tete, hein.

Je dois surement romancer et imaginer,
mais l'actu économique présentée par ce monsieur,
c'est une sorte de clairvoyance lasse désabusée vis à vis des grands et des puissants.
Je trouve qu'il jouit d'une liberté de ton assez épatante,
ce qui pourrait etre la preuve ultime qu'il ne suffit pas de dire quelquechose d'interessant pour être entendu.

2/ Etranger

David Blunkett est aveugle.
L'information n'est peut être pas nouvelle, mais je ne l'apprends que maintenant.
Blunkett pour moi, jusqu'à présent, c'etait une sorte de fantomatique méchant anglais
qui servait d'alibi sécuritaire à tony les dents blanches.
Tenez, pour vous dire, je le voyais tellement méchant que je le prenais à la fois pour le ministre de l'interieur ET le ministre de la défense.
Maintenant que je le sais atteint de cécité, je ne sais pas, mais mon premier élan spontané a été de le trouver sympa.
Il tiendrait dans ses bras un petit chaton ou un toutou avec une tache sur l'oeil, je pense que je me ferais tatouer son nom sur le bras direct.

3/ Extinction

C'est pas pour dire, mais Meyer et Bastard, Russ et OD, moi, ca m'a foutu un coup.
Ca a été une rude année pour les idoles.
Un peu comme en 2003 avec Cash et Strummer.

La mort, c'est vraiment pas cool.


I and I against I

Un gentil mix reggae vs punk/rap, modeste et discret, parfait pour les matins difficiles en milieu hostile, pour pouvoir hocher de la tête en sussurant que shariff don't like it et que rock the casbah.

Non mais.

C'est Mister Wise qui s'y colle

December 2004 mix

84 tracks - 56 minutes - 128 Kbps - 53 Megs.

15.12.04

Moi, le guide du routard, je lui dis merde


Bonne année, les cons !

Ce matin, pour cause d'insomnie pernicieuse, j'ai décidé de prendre mes aises avec les horaires.

L'idée était terriblement inspirée puisque je suis tombé sur D. qui entreprit de m'expliquer par le détail ses deux semaines passées en Thailande.

Dans la journée, j'eus O. au téléphone qui revenait de deux semaines aux marquises. Il eut la délicate attention d'exclusivement me narrer les détails les plus alléchants.

Le patron du restaurant de midi nous expliqua comment il passa 6 mois en hopital psychiatrique à l'âge de 6 ans et du fait qu'il ne peut plus manger de purée depuis cet événement pour avoir fréquenté au refectoire un individu qui prenait son pied à engloutir des plâtrées de purée bouillante.
Ca et les trois restaurants qu'il a ouvert à travers le monde.

G. revient de Chine, M. part au Nordeste, F revient et repart aussitôt au Pérou. K. va passer quelque temps en Palestine comme observateur de la paix.

Je viens juste de raccrocher d'avec M. qui se la coule douce en Guadeloupe où il goûte aux joies du sexe avec la population locale.

Sans parler de Machin qui revient d'un voyage de trois mois d'un pays pourri d'Europe de l'est jusqu'en Chine, avec longue étape en connerie-kistan.

J'ai pas l'air con , moi, avec mon pauvre abonnement à la télé sur internet.


14.12.04

Scènes supplémentaires en VOST (2)

Je tente laborieusement de monter une réunion de travail de plus de 6 personnes.

Moi : allo ? je t'appelle pour savoir s'il est possible de décaler tes rendez vous ce jour là ?
Une autre Elle : mais comment sais tu que je ne suis pas disponible ce jour là ?
Moi : parceque je suis un malade mental qui observe le moindre de tes faits et gestes...
Elle : (long silence un peu gêné)
Moi : ...parceque tu es marquée en grisée dans l'outil des rendez vous.
Elle : arhem

C'est pas parti pour que je tire un coup bientôt les gars, c'est moi qui vous le dit.

Scènes supplémentaires en VOST


l'oeil était dans la tombe et regardait Cain

Pause cigarette, hors bâtiment.

Elle : ohlala, mais comment fais tu pour rester en t shirt par ce froid?
Moi : euh ? pourquoi pas ?
Elle : eh ben, parce que, .... oh mais OH, OHLALA ON VOIT TES SEINS, ON VOIT TES SEINS, COMMENT TU PERDS TA VIRILITE, OHLALA LA HONTE
Moi : euh ? plait il ?

Je crois que je ne vis pas vraiment dans ce monde.


Pop goes the Bastard

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas tapé du pied comme ça :

Loo & Placido - Superchunk (41 Megs) tiré de la session live sur XFM fin novembre. Ils écrasent à peu près tout ce qui passe à leur portée de main. Il serait purement inconscient de passer à côté.

soundhog - rinse mix (140 Megs) plus posé dans sa construction et qui tape plus du côté du remix. C'est néanmoins une sournoise tuerie.

Le temps de ne plus vraiment y faire attention et soundhog, loo and placido, dj zebra, churchill, go home production, mcsleazy and co qui deviennent des petites stars. On croirait pourtant des noms issus de mauvais groupes de rap.

Le bastard pop en force sur MTV, en club, à la radio, chez ta petite soeur. 2 many Djs en live sur BBC one le 2 janvier.

Déjà has been ?


13.12.04

Grosse promotion sur les madeleines


Une bouteille de bière sur un mur...

Cet exercice qui consiste à atténuer autant que possible les conséquences du vol de mon CD case en faisant fonctionner l'internationale acouphènique nous conduit d'ors et déjà à une amère conclusion : je ne pourrai pas tout remplacer facilement.

Bien sur, il y a les têtes de gondole, dont on ne soucie guère.
Cela a du bon en soi de devenir la masse montante.
On peut facilement mettre dans le canot de sauvetage les Nick Cave, PJ Harvey et autres Portishead.
Même les Pavement, je les vois pas trop finir noyés dans l'eau glacée.

En revanche, les petites constructions artisanales, les musiciens un peu plus fragiles, les chansons de bric et de broc, on se surprend à en redouter la disparition définitive, chaque tentative infructueuse prenant de plus en plus des allures d'acharnement thérapeutique.

De ces disparitions, je tire la constatation étrange que je me souviens bien plus des endroits et des gens qui ont partagé la vie du disque que du disque lui -même.

Quand je repense à Mojo Nixon and Skid Roper par exemple, modeste petite cuisine rockab tendance bayou avec rythmique sur planche en bois, je ne peux pas m'empêcher de penser au vendeur qui me l'avait cédé.
Une énorme masse huileuse brune avec une tête de tueur et les mains enfoncées au fin fond de ses poches.
Il commentait religieusement chacune des galettes extirpées, citant année, producteur et label. Je me souviens qu'il m'avait parlé d'Oingo Bongo et qu'il s'adressait à un ami imaginaire.

Je me rappelle avoir acheté le Mike and Rich principalement pour sa couverture et puis parce que c'était Richard D. James et qu'on ne rigolait pas avec ces choses là dans le temps. Je ne parle même pas de µ-Paradinas. On écoutait ces morceaux dans la caisse pourrie de S. quand elle a percé son reservoir sur une route perdue de montagne, un vendredi dans la nuit.

Le live de Shellac, je ne sais plus trop où je l'ai pris. Je pense que cela devait être du coté de Saint Mark's. Un album tout en carton, dans un leger emballage de tissu et des notes rajoutées frénétiquement au bic dans le plus pur style des plans secrets de Basquiat.

Et puis il y a cette compilation Tricatel que j'avais récupérée du côté de Greenwich, dans un magasin qui passait Ring My Bell à un volume bien trop fort pour être honnête. Je me souviens avoir été pris d' une bouffée de panique lorsque tout le monde dans le magasin s'était mis à chanter et danser frénétiquement durant le refrain., sachant que la moitié de la faune semblait tout juste sortie de prison.

Et mon Spy versus Spy de John Zorn aussitôt dédicacé par l'Homme en personne un beau matin de février, dans son magasin, comme ça, devant un café. Un peu comme le boulanger qui vient servir à la caisse en s"essuyant les mains sous les aisselles.

Et bien sûr, tout ceux ci au hasard d' autres.

Je doute que les mecs parviennent à en écouler beaucoup, et même s'ils y parvenaient, à la limite, on peut se dire que l'acquéreur sera un petit veinard; mais ces quelques drôles de soirées passées à méticuleusement faire l'inventaire des pertes m'ont laissé
mi cafardeux mi nostalgique, un peu perplexe de ce temps qui s'écoule et qui va se loger dans ces petites failles insoupconnées pour mieux nous asperger le moment venu.

Depuis , je me suis mis à collectionner les emmerdes,
c'est beaucoup moins contraignant.

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