21.12.04

Le dérèglement hiérarchique


Tu t'es vu quand tu prends des photos quand t'as bu ?

Je flanais béatement dans les échopes, incognito parmi les acheteurs de noël, en ce pâle samedi,
mu, tel un papillon devant la flamme létale, par une force incoercible
qui m'incitait à toujours plus me fondre avec ces acheteteurs du dernier weekend.

J'ai toujours été fasciné par ces scènes d'hysterie collective.
lorsque j'y suis confronté, je pense souvent au psaume 23 de David,
celui qui dit en substance a peu près ceci :

"Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort,
je ne crains aucun mal,
car j'ai toujours ma carte visa en réconfort"

J'ai toujours été dépassé face aux mouvements de foules.

Dépassé comme purent l'être les indiens contaminés par la vérole nichée dans les couvertures offertes par les nouveaux colons.
Cela dépasse mon entendement.
On y effleure cette ambiance de fin du monde,
celle qui distend les frêles limites de l'individu orthonormé.
Les foules compactes de la Kaaba, les Stones à Altamont, le Heysel.
Le cadeau de la dernière minute à la Tante Odile.

Or donc,
absous de ces basses tâches pour cause conjugée de subite hécatombe familiale et d'absence tangible de preuves aux assises,
je glissais entre les rayons, insouciant à la pression sociale,
uniquement attentif au moindre dérapage,
de ceux qui font parler les poings pour le dernier power ranger force rouge du rayon.

Et puis je le vis.
Coincé entre deux ouvrages de technique de management par le renvoi massif.
Modeste et discret.
Humble et timide.
Cela faisait presque 20 ans que je l'avais perdu un jour dans un aéroport en transit des antipodes.

"Le principe de Peter". (tarte à la crême bien sur, le rappel est néanmoins ici)

Le petit bonhomme au chapeau melon trônait toujours fièrement dans son thermomètre.
3 euros de bonheur.

C'était le dernier du rayon mais je suis parvenu à l'avoir.
Qu'est ce que je lui ai mis, à l'autre con.




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