26.12.04

Petite Journée


Car rien n'a jamais vraiment d'importance

Il y a ces journées tribales, rythmées par une ligne de basse lancinante qui nous prend au pied du lit pour ne nous lâcher que tard dans la nuit, exténué par cette douce sensation d'invicibilité qui a fait corps le long durant.

Et puis il y a ces journées grises, celles qui se marient si bien à des notes de piano tapies derrière le rideau de pluie, où la moindre tâche sur le miroir te pousse à vouloir le peter de tes mains.

Une lente marche funèbre jouée par un orchestre hétéroclite, un cortège funéraire qui passe devant ma voiture au ralenti.
J'étais seul et paumé sur cette île depuis quelques semaines, le spectacle m'avait serré le ventre, un coup de poignard de flibustier. Je n'avais pu m'extraire de cette scène qu'en désinfectant la plaie avec une dose massive de rhum maison.

Alors, tu penses bien, le coup de fil de ce matin.

Il n'y a jamais de bon moment pour mourir,
evidemment,
mais choisir de partir juste après les fêtes,
juste pour avoir un cadeau quand même,
comme c'est petit, comme c'est mesquin.
Tant qu'à faire, tu pouvais rester avec nous.

J'ai bien offert les dragées, mission accomplie.

Merci
au Revoir



1 Comments:

Fais chier les Dimanches.

Betty_Page

By Anonymous Anonyme, at 11:55 PM  

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