6.4.05

Ce n'est pas vraiment pour les enfants

La rame, eventrée, dégoute un liquide noirâtre, sur un rythme plutôt rapide.
Tip tap, tip. Tip, pip, tap. Pip.
Des claquettes sous la pluie.
La poésie du hasard.
Une danse à Sept temps. 7.

Venez et voyez.

Les plaques de métal déchirées sont recourbées comme des pelures d'orange.Elles donnent une impression d'intense fragilité tant les formes qu'elles ont prises semblent improbables.

Ce qui frappe tout d'abord, c'est le bruit.
Le bruit, le non-bruit plutôt.

Le vacarme est tellement assourdissant qu'il en ressort une impression de silence absolu.C'est bien cela, non, la définition du vacarme assourdissant ?
Il n'est possible d'y discerner une trame sonore qu'au prix d'efforts significatifs de concentration.
Et encore, ce que l'on en discerne, c'est une bouillie de hurlements stridents, de piaillements ininterrompus, rien d'humainement supportable.

Un visiteur égaré sur les lieux de la scène pourra témoigner par la suite de la violence des évènements, tant semblent ravagés jusqu'au plus intime de leurs chairs les divers élements du paysage.

La foule, prise de panique, est hystérique.

Hypnotisée par le carnage qui se déroule à présent en son sein, elle est partagée entre démence collective et renoncement passif. Le mouvement de panique est tellement intense qu'il en ressort l'image simple d'une ondesouple, s'étirant et se contractant mollement.

Les démons ailés qui s'abattent sur elle n'ont que faire des ces complexes chorégraphies et fondent sans distinction toutes griffes en avant. Leurs yeux sont noirs d'une intensité à en perdre la raison.Une moisson fructueuse de têtes. De bras, de jambes.
Le souffle de la chaleur infernale qui calcine ce qui peut l'être encore.
La Bête qui s'avance, imperturbable, assurée de son pouvoir sur tous les hommes.
Une goule égarée qui s'acharne à frapper au sol, munie d'un bras arraché, son propriétaire démantibulé.
Les Quatres Cavaliers, chevauchant des montures ailées squelettiques, tournoient lentement au loin, le regardrivé sur l'Apocalypse ici-bas.

Je sais quelles sont vos oeuvres et je vous ai ouvert une porte qui ne peut être renfermée.

Venez et ...

" - Oh , tu es là ? Je ne t'avais pas vue, perdue dans cette foule si massive.
- Je t'avais vu, mais je n'ai pas osé te déranger. Et puis bouger relève du défi, aux heures de pointe. Tu semblais tellement bien dans tes rêves avec ce sourire angélique sur ton visage que j'ai préféré te laisser vagabonder. C'est si rare de trouver dans le train des gens qui portent en eux une telle sérénité.
- Merci. J'ai mes petits secrets pour tenir le coup."



6 Comments:

:)

By Anonymous Anonyme, at 4:25 PM  

Bilbo le hobbit dans le métro.

By Anonymous Anonyme, at 6:52 PM  

ARRETEZ DE VENIR ME NARGUER AVEC VOTRE HORS SERIE SVM DE MERDE, BANDE DE SALES CONS

By Blogger Découper selon les traits, at 10:40 PM  

(je precise pour les ceusses égarés et effrayés par la véhémence de mes propos, que c'est amical et complice.
Et puis si je dis des gros mots à présent, c'est la faute à l'Ho.
Vous pouvez circuler.)

By Blogger Découper selon les traits, at 10:49 PM  

Il faudra que j'écrive cette note sur les semeurs de journaux gratuits...

By Anonymous Anonyme, at 1:10 PM  

mon secret c'est Nadine .... va comprendre charles!

By Anonymous Anonyme, at 4:20 PM  

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